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Et les poissons partirent combattre les hommes

 

 

 

 de Angélica liddell

éditions Théâtrales

 

CONTACTS PRODUCTION

Cielesecorches@gmail.com

 

DISTRIBUTION

 

 

Un spectacle de        Julien Barbazin

Auteure                   Anjelica Liddell

Traduction               Christilla Vasserot

 Avec                      Benjamin Mba

Collaboration          Jean Marie Carrel

Administration         Laurent Pousseur

 

Durée    50 minutes

 

2016 Dans le cadre du « Festival des caves »  ( Dijon, Crépand &   

          Besançon).

2017 Dijon « Hôtel de Vogue – Montreuil  « La guillotine » – Festival        

        « Itinéraires  singuliers » - Festival de caves (Lons le saunier,       Auxerre, saint Claude, Dole, Mouthier-haute-Pierre, Beurrière, Besançon, Lux, Chablis, Château Chinon, Sainte colombe-en-Auxois, Nettancourt, Amiens ) –Hors tout Hors clous (besançon)

 2018  lycée de Semur en Auxois – Fontaine les dijon

 

Partenaires/Productions

Cie les Ecorches 

Co production Festival de caves

Association loi 1901

N° Siret :792 690 596 00012  - Code APE 9001Z –

n° Licence 2-1068600 3-1068601

Et les poissons partirent combattre les hommes

 

 

Résumé

 

Sur les plages d’Espagne, les touristes se dorent au soleil. Et sur les plages d’Espagne, les immigrés clandestins viennent s’échouer, morts ou vifs. La confrontation des deux mondes est un révélateur des bassesses d’une société où chacun se cramponne à son bout de pouvoir, niant sa complicité dans le drame qui est en train de se jouer. Les listes des morts et des disparus s’enchaînent, lancinantes.

 « Et si un jour ils réapparaissaient ? Et si un jour ils réapparaissaient transformés en poissons pour aller combattre les hommes ? »

Le cri de rage, alors, devient allégorie d’une société confrontée à ses peurs, à ses contradictions, et qui semble avoir perdu le sens du mot « humanité ».

 

 

 

Note de l’auteur

 

 

 

Regard du traducteur

 

Le thème de la pièce nous confronte brutalement à l’un des drames de notre société contemporaine : des centaines d’émigrés clandestins meurent chaque année en tentant de fuir la misère, en essayant de traverser le détroit de Gibraltar sur des embarcations pleines à craquer. L’intelligence d’Angélica Liddell consiste à traiter le sujet depuis l’autre bord : en nous livrant le point de vue de ceux qui voient – ou ne veulent pas voir – s’échouer sur les plages du sud de l’Espagne cadavres et corps agonisants. Comment dire l’innommable ? En prenant les mots à bras-le-corps, en les répétant pour en faire jaillir le sens, pour « transformer l’information en horreur ». S’ensuit un texte sans concession aux règles de la bienséance, qui transforme le fait divers en écriture de la souffrance et du dégoût.

 

 

 

 

 

 

 

A propos de LA FORME…

 

 

 

 

 Il y a des textes qui vous laissent sans voix.
Vous les prenez sur la tête comme un coup de massue.
Celui d’Angélica Liddell « Et les poissons partirent combattre les hommes » en est un.
Ici, pas de sentimentalisme, pas d’apitoiements douteux, pas de bienséance d’usage.
Le théâtre d’Angélica Liddell s’appuierait plutôt sur un mode de radicalité, de frontalité immédiate.
L’auteur s’adresse directement à l’ homme politique.
Disons qu’une femme qui possède et utilise le langage s’adresse à un homme qui possède et manie le même langage.
D’égale à égal.
De femme civilisée à homme civilisé, et puisque la civilisation impose le masque, d’individu masqué à individu masqué.
Jeu de travestissement autorisant l’auteur à la transgression, au cri, à la colère, à l’indignation.
Pour dire quoi ? Pour évoquer quoi ?
L’indicible. L’inénarrable.
Raccourci stupéfiant d’un fait divers.
Quelques naufragés clandestins tombés d’une barque, quelque part entre le Maroc et l’Espagne.
Rien du tout.
Fait divers maintes fois répété , ce n’est déjà plus une tragédie.
Une réalité qui finit par devenir banale.
Imaginer un miracle pour la transcender.
Un miracle digne de la multiplication des pains et des poissons.
Un miracle qui remettrait tout en question.
Qui ferait tomber les masques.
Qui emporterait tout sur son passage.
Le paternalisme douteux du discours de Dakar .
Les perspectives enjouées du projet d’Union pour la Méditerranée.
L’impressionnant barrage de lois, de directives et de moyens technologiques que l’Europe déploie contre les flux migratoires.
Un miracle qui ratisserait tout, tel un cyclone.
Qui nous ramènerait au désert.
Au commencement.
A l’origine.
A l’homme–poisson.

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien avant Lampedusa, avant les caméras et les discours officiels, Angélica Liddell écrit pour les corps noirs qui viennent pourrir sur les plages espagnoles. Ceux qui espéraient franchir le détroit de Gibraltar pour une vie meilleure s'échouent sur le sable où viennent bronzer les touristes européens. Contraste entre les corps noirs noyés et les corps blancs grillés.
Quelle stratégie d'aveuglement mettons-nous en place pour travestir cette réalité ?

Que nous racontons- nous pour éviter de voir que d'autres nous-mêmes agonisent sous le soleil ?

Comment la civilisation apeurée tente-t-elle d'exclure l'autre pour qu'il ne vomisse pas sa pauvreté ?
Rencontre avec ceux qui voient s’échouer les cadavres sur les plages du Sud de l’Espagne.
Ce soir, un homme s’empare du texte d’une femme.

Ce soir, un homme revêt les douleurs d’une femme.

Cette femme crie pour les corps échoués sur les plages espagnoles. Cette femme décrit l’insupportable de ces corps noirs, morts, qui côtoient sur le sable nos corps bronzés, vivants.

Cette femme écrit et crie.
Désemparée.
S’emparer des mots, frémir des histoires, rendre beaux les absents. Humains, juste humains.

Ce soir, le théâtre se mêle d’humanité, le plateau s’emmêle d’indignité et de beauté, de grandeur et d’impuissance.
Merci de vous emparer avec nous de ces corps vidés de leurs êtres. Les étreindre comme un hommage, les embrasser par dignité.

C’est peut-être inutile, cela devient nécessaire.

 

 

« Seul le corps engendre la vérité »

 

« Je me considère comme une individualiste, ce qui est à mes yeux parfaitement compatible avec le fait d’être engagée dans la souffrance

humaine. Il y a deux parts en nous, comme disait Miguel de Unamuno:

une part de nous est en chair et en os, l’autre part est humanité.

J’essaie de les rendre toutes deux compatibles.

Mais je n’ai pas le sentiment d’appartenir à une communauté, pas même à une communauté théâtrale. Je me considère plutôt comme une

résistante civile. »

 

A.Liddell

 

 

 

 

 

 

 

 

« 15.5.1989
20 morts.
L’apothéose de la bourgeoisie est de ne pas reconnaître la mélancolie chez le reste des hommes.
Quelle est la mélancolie du noyé ?
Je descends dans le cul d’un requin pour le savoir. »

 

 

 

« Je regarde les lieux du haut desquels je sauterais dans le vide et cela fait que mon corps ait l’odeur du sang. Ton Image fait que mon corps ait l’odeur du sang. L’origine de la tragédie est l’origine même de la vie : l’énigme. Ta vie est une énigme, dit Tirésias à Œdipe, l’énigme est ce qui nous fait marcher de manière irréversible vers la mort. Le désir de connaissance donne forme à l’angoisse, et l’énigme se sert de l’amour pour nous emporter jusqu’aux rives du massacre, l’amour est cette violence inexplicable, le pouvoir par le biais duquel sont transgressés l’ordre social et la loi, c’est lui qui trace la route de notre destin, l’amour est ce qui nous met en contact avec le prérationnel, avec quelque chose de plus profond que les sentiments, il nous met en contact avec la vibration primitive de l’esprit, avec ce qui ne peut encore être nommé. Le Christ, Charles Manson ou Toi, l’amour ne distingue entre aucun des trois, car l’amour est la folie de Dieu, et la faiblesse de Dieu, et la soumission se transforme en offrande, et il n’y a pas de jugement moral possible. À la fin du jour tes enfants viennent, une faucille à la main, et l’un après l’autre ils me coupent le cou. Ils ne savent pasque j’ai dans mon corps ton sexe mutilé, et je ressens plus de plaisir avec la mort que celui qu’on peut recueillir dans tous les bordels du monde. »

A.Liddell

 

 

 

 

Présentation de la compagnie

« Les écorchés »

 

 

         A l’initiative de Céline Morvan (Comédienne) et julien Barbazin (Eclairagiste) la compagnie explore le théâtre contemporain et recherche des formes radicales de représentations.

Un théâtre radicale et politique qui s’approprie la devise de Louis Calaferte ;

 

« Le devoir de l’art est

de fracasser les consciences »

 

 

 

     

    Dans la continuité du travail de recherche commencé à l’université de Paris VIII, et du plateau nous nous orientons vers un travail sur un « théâtre sensoriel », la recherche d’une théâtralité sans fiction narrative , sans réalisme de fiction.

Une fois le texte (comme drame) déchu de son rôle hégémonique, l’ensemble des éléments théâtraux s’essaie à construire de nouvelles syntaxes scéniques.

 Chez « Les Ecorches, le texte est premier mais il n’est pas récit, pas histoire, il est matière. Il s’agit de faire de la narration avec des idées, les idées qui deviennent personnages.

Comédiens, lumières, sons, scénographies deviennent idées, sentiments, sensations.  

compagnie  Les écorchés 

 

 

2018     « Je ne suis pas jolie» (d’après A.Liddell) Festival de caves (Dijon)

 

2017     « Into the little hill »   (M.Crimp) Au Castel (Dijon) Nuit des 7/7

 

 « Lentement» (A.Barker)Festival de caves (Dijon)

              « Et les poissons partirent combattre les hommes » (A.Liddell)                Dijon – Montreuil – Festival « Itinéraires singuliers – Festival  de caves (13 lieux)

2016     « Et les poissons partirent combattre les hommes » (A.Liddell)

                                                                                   Festival de caves (Dijon)

              « FULL» (Montage de texte)  7/7    Urbanalis (Dijon)

 

2015     « La chute de l’ange rebelle »  (R.Fichet) Festival de caves

 

           « Stabat Mater Furiosa »   (J.P.Siméon)  Au “18” (Dijon)

 

2014    « Transapparence » montage de textes, d’images et                                

                                              de sons.    Le « 18 » (Dijon)

2013    « Le début de quelque chose » H.Jallon  7/7

                                               Salle Camille Claudel (Dijon)

2011    « Cassandre#S » c.Wolf/JP.Sartre ,

                                               Passage Dauphine (Dijon)

2009    « Zone de combat » H.Jallon , La ferronnerie – Les            

                                               Tanneries –Lycée « Le Castel » (Dijon)

 

 

- Animation de stages à la minoterie sur l’écriture de la lumière.

- La compagnie est compagnie référente Bourgogne pour la festival des caves

Angelica Liddell > auteure

 

Angélica Liddell est née à Figueres (Espagne) en 1966. Après des études de psychologie et d’art dramatique, elle fonde au début des années 1990 la compagnie Atra Bilis (la «bile noire» en latin, considérée par la médecine antique comme étant la source du génie et de la mélancolie). Auteure, metteure en scène, performeuse, elle a signé depuis une vingtaine de pièces.
C’est en 2010 que le public de théâtre francophone découvre Angélica Liddell au Festival d’Avignon : elle y présente deux pièces coups de poing, El año de Ricardo et La Casa de la fuerza, spectacle présenté à l’Odéon-Théâtre de l’Europe en mars 2012, un an avant Todo el cielo sobre la tierra (El síndrome de Wendy). Elle est entrée dernièrement dans une série de pièces intitulée «Le cycle de la résurrection», dont font partie You Are My Destiny (Lo stupro di Lucrezia) présenté à l’Odéon-Théâtre
de l’Europe en décembre 2014, Tandy et Primera carta de San Pablo a los Corintios.
Angélica Liddell a reçu le Lion d’argent Théâtre lors de la Biennale de Venise 2013. En France, ses œuvres sont publiées chez Théâtrales ou aux Solitaires Intempestifs, dans des traductions de Christilla Vasserot.

 

 

 

 

Julien BARBAZIN > Mise en scène

 

Enfant de la balle, il suit des études cinématographiques (Maîtrise) et en parallèle une formation de comédien 3 ans au CDN de bourgogne.

Avec Céline Morvan, il dirige la Cie Les Écorchés au sein de laquelle il met en scène « Zone de combat » H.Jallon , « Cassandre#S » c.Wolf/JP.Sartre, « Le début de quelque chose » H.Jallon « Transapparence » montage de textes, avec guy Debord comme fil conducteur, « Stabat mater Furiosa » de J.P Simeon et                         «La chute de l’ange rebelle »  (R.Fichet) « Full» montage de textes, un transapparence 2 , « Et les poissons partirent combattre les hommes » (A.Liddell), « Lentement » (Howard Barker) et « Into the little hill » (M.Crim).

 

En parallèle, Il signe entre autres les lumières de la Cie Périphériques Pascal Antonini, Collectif 7’, Elisabeth Holzle , Brigitte Damiens, Marion Lécrivain, Stéphane Douret, Idem Collectif , Cie les petits papiers,  Patrick dordoigne , Cie Adhok, Christian Duchange, Émilie Faucheux, Mi-jo Gros, Bernard Douzenel…

 

Lors de son parcours, il travaille comme Directeur technique au Théâtre Paris Villette pendant 5 ans, comme régisseur général, régisseur lumière et plateau, scénographe et  inventeur de machineries, réalisateur et chef opérateur de films vidéo. Durant 10 années, il participe aux créations de la Cie Les Acharnés  Mohamed Rouabhi et de la Cie Les Endimanchés Alexis Forestier.

 

Il collabore entre autres avec Pierre Meunier, Joël Pommerat, Claire Lasne, Laurent Pelly, la cie Carcara, Carole Thibault, Hélène Mathon, Clotilde Ramondou…

 

Benjamin MBA > Comédien

C’est dans le cadre de la création pédagogique « Il était une fois… une addiction », mise en scène par Stéphanie CHAUDESAIGUES que Benjamin fait ses débuts en tant que comédien à 17 ans. Très vite il intègre la compagnie HautnaH et participe à la création" La véritable histoire du petit chaperon rouge", une version revisitée du fameux conte de Charles Perrault.

 A l'âge de 18 ans il participe à sa première création professionnelle "Le songe d'une nuit d'été" de W. Shakespeare mis en scène par Stéphanie CHAUDESAIGUES EN 2008. Il suit des études de psychologie et d'anglais jusqu'en 2010 tout en prefectionnant ses capacités d'écriture lors de nombreux stages. En 2009 il fait la rencontre du Collectif 7 ' avec qui il participe à "Mi Familia" dirigé par Elisabeth Barbazin. En 2010 il arrête les études universitaires pour se consacrer entièrement à l'art dramatique et se perfectionner dans l'écriture (musicale particulièrement) et la danse grâce à Figure 2 Style "Yo brother" et avec Roberto Forléo et Chistophe Garcia "C'est quoi ton nom" de la Compagnie de la Parenthèse et du Trockadero.

A partir de 2012 il participe à la Création d'une compagnie amateure "junior" à Chenove. Au sein de ce projet il donnera des cours de théatre et d'écriture. , travaillera avec la mairie de Chenove à plusieurs reprises en tant que conteur avec Thierry Weber et son programme de médiation musicale dans la ville. Il y dispensera des cours d'écriture aussi, et de théatre.

Avec la Cie les Écorchés, il collabore à 4  « 7/7 du Collectif 7' » ;« Le début de quelque chose » de H.Jallon  « Full », « Transapparence » (montge de textes avec comme fil conducteur Guy Debord)  et « Into the little hill » de M.Crim.Il joue dans « La chute de l’ange rebelle »

FICHE TECHNIQUE

 

Tout le matériel sera apporté par la compagnie.

 

 

PLATEAU / DECOR; 

Espace minimum;6m/4m  constitué d’une table nappée en blanc, un seau a champagne, 12 coupes a champagne, un pick up, un pied de micro et un drapeau de l’Europe.

 

Le dispositif scénique et public est un bi-frontal.

 

SON  ;  1 console son,  2 Enceintes amplifiées et un ordinateur.

 

LUMIERE; 1 quartz, 2 servantes (Lampes 40w), 2 petites lampes IKEA et 2 variateurs.

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